LES HUILES ESSENTIELLES

Les précautions à respecter

• Renseignez-vous avant chaque utilisation auprès d’un professionnel de santé si vous n’avez pas les connaissances nécessaires pour utiliser les huiles essentielles en toute sécurité.

• Ne jamais utiliser les huiles en milieu aqueux (eau, jus de fruits, bouillons, eau du bain…) car elles ne sont pas miscibles. Afin de pouvoir les ingérer, utilisez des supports gras type huile végétale, une cuillère à café de miel ou un morceau de sucre. Pour profiter du bienfait des huiles essentielles dans l’eau du bain, utilisez un dispersant ou ajoutez quelques gouttes dans une base lavante neutre.

• Lisez les recommandations d’usage, respectez les doses indiquées et le type de support à utiliser afin d’éviter d’éventuelles intoxication, brûlures, réaction allergique et de ne pas atteindre un seuil toxique pour l’organisme.

• Evitez l’utilisation prolongée d’une huile essentielle, même à faible dose, au risque de voire apparaître un effet indésirable. La phytothérapie préconise une utilisation sur sept jours au maximum ou bien de 21 jours pour un travail plus approfondi en respectant une pause d’une semaine. Dans ce cas, faites-vous suivre par un professionnel de santé. 
• Ne jamais utiliser les huiles essentielles en injection intramusculaire ou par intraveineuse. Ne pas mettre en contact avec les yeux. Ne pas appliquer dans le conduit auditif.

Le test cutané
Avant toute utilisation et quelle que soit la voie d’administration (orale, cutanée, inhalation), il est indispensable de faire un test allergique en appliquant deux gouttes d’huile essentielle dans le pli du coude, 48H à l’avance. En cas de réaction cutanée, il faut impérativement en parler à un médecin et stopper l’utilisation.


Les contre-indications

1. Les huiles essentielles sont interdites aux femmes enceintes pendant les 3 premiers mois de grossesse.
2. Un nombre très restreint d’huiles essentielles est autorisé aux femmes allaitantes car elles sont immédiatement transmises au nourrisson via le lait maternel.
3. Chez l’enfant de moins de 6 ans, les huiles essentielles sont déconseillées sauf en cas d’avis médical contraire.
4. Les personnes épileptiques, âgées ou asthmatiques doivent se renseigner auprès d’un professionnel de santé sur les risques d’utilisation des huiles essentielles.
5. Les personnes asthmatiques, allergiques ne doivent jamais utiliser les huiles essentielles en diffusion athmosphérique ou en inhalation.
6. Les huiles essentielles peuvent interagir avec les médicaments, qu’ils soient sur prescription ou non ; il est donc nécessaire de consulter votre médecin si vous suivez un traitement et que vous souhaitez utiliser les huiles essentielles.

Les effets indésirables

La liste des effets indésirables fournie n’est pas exhaustive mais elle permet de sensibiliser les utilisateurs aux risques toxiques les plus fréquemment rencontrés lors de l’utilisation des huiles essentielles.

Le potentiel allergisant des huiles essentielles est l’effet indésirable le plus fréquemment constaté : selon la structure chimique de l’huile, du nombre d’allèrgènes contenus et de la sensibilité personnelle de l’utilisateur, des réactions locales peuvent survenir. Ce type d’huile est donc à éviter chez les personnes sensibles et le test cutané allergique doit être réalisé avant chaque utilisation.

La toxicité dermocaustique est connue pour les huiles essentielles à phénols (Thym, Clou de girofle, Sariette, Origan…) et à aldéhydes aromatiques (Cannelle, Camphre…) qui provoquent des irritations ou des brûlures de la peau et des muqueuses. Dans ce cas, une utilisation diluée et une zone d’application restreinte s’imposent.

La photosensibilisation due à certaines coumarines (furano et pyrocoumarines) présentes dans les agrumes (Citron, Bergamote, Mandarine, Orange douce, Pamplemousse…) ou dans les apiacées (Angélique, Céleri…) peut générer des irritations, des rougeurs voire des boursouflures en cas d’exposition au soleil après application cutanée ou absorption. Il faut alors éviter une exposition 24H après l’utilisation de l’huile essentielle.

La toxicité hépatique peut survenir en cas d’utilisation prolongée (supérieure à trois mois) ou en cas de surdosage d’huiles essentielles à forte teneur en phénol telles que : le Clou de Girofle, le Thym thymol, la Sarriette vivace, la Cannelle, l’Origan… Ces huiles essentielles sont à proscrire en cas d’insuffisance hépatique, d’hépatite, de cirrhose ou de toute autre pathologie hépatique. Il faut les utiliser sur une courte durée et en faible quantité.

La toxicité rénale peut survenir en cas d’utilisation prolongée (supérieure à trois mois) ou en cas de surdosage d’huiles essentielles à forte teneur en monoterpènes telles que le Cyprès de Provence, le Genévrier commun, le Bois de Santal, le Pin maritime… Il faut les utiliser sur une courte durée et en faible quantité.

La neurotoxicité liée aux cétones et à certains oxydes terpéniques ont conduit au retrait de la vente au grand public d’huiles essentielles telles que la Sauge officinale, le Thuya, l’Armoise blanche, la Grande et la Petite absinthe… D’autres huiles essentielles contenant des cétones sont disponibles dans le commerce mais sont contre-indiquées chez les personnes épileptiques, les femmes enceintes et allaitantes, les enfants de moins de 6 ans et les personnes présentant une fragilité du système nerveux. Parmi elles, on citera l’Aneth, le Cèdre de l’Atlas, le fenouil doux, la lavande aspic, la menthe des Champs, le menthe Poivrée, la menthe verte, le Thym thymol.

L’effet hormone-like provient de la structure moléculaire des certaines huiles essentielles, proches des hormones naturelles présentes dans notre corps, les oestrogènes et la progestérone. Elles agissent par mimétisme moléculaire et sont donc à proscrire en cas de pathologies hormono-dépendantes comme le Ciste, le Cyprès de Provence, le Génévrier, le Thym à thujanol.
Les huiles essentielles oestrogen-like sont à proscrire chez les femmes enceintes, les enfants, en cas de mastoses, de fibromes et de cancer hormono-dépendant. Parmi elles, la Camomille matricaire, le Camomille sauvage, le Cèdres de l’Atlas, la Criste marine, la Menthe poivrée, la Sauge sclarée.
Les huiles essentielles cortison-like agissent telle la cortisone dans l’organisme et sont à proscrire en cas de traitement ou de pathologies dépendantes de la cortisone. Dans ce cas, ne pas utiliser l’huile essentielle d’Aneth, Angélique, Bergamote, Camomille sauvage, Ciste, Criste Marine, Hélichryse Italienne, Mandarine Verte, Marjolaine à Coquilles, Menthe Verte, Orange Douce, Origan Compact, Pin Douglas, Pin Sylvestre, Romarin à Camphre, Romarin à Cinéole, Romarin à Verbénone, Sarriette des montagnes, Térébenthine, Thym Thymol.


Que faire cas d’accident ?

En cas d’ingestion accidentelle, contactez immédiatement le centre antipoison de votre région : http://www.centres-antipoison.net/ ou le SAMU au 15 (depuis un fixe) ou au 112 (depuis un portable.
En cas de projection accidentelle dans l’œil, épongez le surplus avec un linge sans frotter et rincer l’oeil avec une huile végétale type amande douce, huile d’olive… et consultez immédiatement un médecin. 
En cas de surdosage cutanée ou en cas de contact avec les muqueuses, épongez le surplus puis appliquez abondamment une huile végétale afin d’éviter les brûlures. Consultez un médecin si nécessaire.